Sapin-express

Dimanche, nous sommes allés chercher le traditionnel sapin, et pour la première fois, on l’a choisi sur pied et directement dans le champ. Au détour d’une allée, je suis tombée dessus et j’ai dit « c’est lui ». Il ne m’a pas répondu bien sûr mais j’ai senti que de son côté, le sentiment était réciproque. En une heure l’affaire était pliée, façon de parler, sans dispute cette fois et la bête installée dans le coin du salon où il sera le mieux. Le choix du sapin, bizarrement, c’est comme arpenter les rayons d’Ikea en famille ça finit toujours en drame familial, entre z’enfants qui chouinent pour s’être fait gronder et parents qui se tirent la tête chacun de son côté dans la voiture au retour, l’une pour avoir trop dépensé et l’autre stressé par l’attitude de ses rejetons, avec moultes menaces à la clef.

Non cette fois, le choix fut zen.

Mais ensuite vient le tendre moment de l’installation et de la décoration.

Nous sommes partis, et à notre retour, le soir, entre pyjamas, dîner et’heure du coucher, c’était tendu du string et j’ai déclaré aux z’enfants qu’il était trop tard pour s’y mettre. Devant leur tête d’Homer Simpson à qui on a retiré tous ses donuts, j’ai entrepris de douloureuses négociations et promis (bien mal m’en a pris) qu’on le ferait lundi soir, en pensant bêtement qu’ils pourraient oublier. ILS N’OUBLIENT JAMAIS.

Lundi soir, après dîner, j’ai sorti l’immense carton du garage, commencé à dérouler la guirlande électrique après m’être assurée qu’elle fonctionne toujours (souvenirs de certaines années où on la branche une fois le sapin terminé et où on se rend compte qu’elle ne clignote plus), envoyé Misspaillettes ramper sous le sapin pour m’aider à la disposer tout autour, et tempéré l’impatience de Timouton qui refaisait avec beaucoup d’ardeur et d’application tous les noeuds que je venais de défaire à cette fichue guirlande, dans l’unique but de m’aider. Miniprincesse était occupée à faire l’inventaire des décos pendant ce temps.

C’est que je suis un peu psycho-rigide du sapin de Noël, tout doit être harmonieusement réparti sur les branches, les couleurs homogènes, ce que semble ignorer l’esprit des z’enfants qui veulent absolument faire mais n’y connaissent rien, soyons honnêtes. Ou les plus petits en tout cas, qui ignorent complètement ma conception du sapin idéal.

On a disposé quelques guirlandes, deux-trois boules et hop au lit. Evidemment, on ne pouvait pas le laisser ainsi dévêtu, et dans la crainte de recevoir une amende du CCSTSN -Comité contre le strip-tease des sapins de Noël-, on a enfin terminé hier soir et la paix est revenue dans la maison, pas pour longtemps je le crains, au gré du niveau d’excitation grimpant en flèche ces jours-ci dans la casbah.

N’est-il pas beau, ainsi paré, avec ses loupiottes colorées ? On ne soupçonne pas le pouvoir d’un arbre… Parce que parfois, quand je vois la tension qui règne autour, j’ai envie de torcher ça en quinze secondes chrono, comme dans cette pub qui m’amuse beaucoup :

http://www.dailymotion.com/video/xvl19c_pub-peugeot-jours-trop-courts-2012-hq_auto