Juin, le mois fantôme

https://scontent.cdninstagram.com/t51.2885-15/s640x640/sh0.08/e35/13277780_1032021453533150_1366776731_n.jpg?ig_cache_key=MTI2Mzk4MjIwMTAyNzI3MDM3MA%3D%3D.2

Mais où est passé Juin ? Ce fourbe est déjà fini alors qu’on a eu droit à quoi, 3 heures d’ensoleillement à tout casser ? La déprime n’est pas loin, je pense que quelque part, dans une autre vie, on a dû tous être très méchants dans cette partie de la France, au nord d’une ligne La Rochelle-Metz (c’est ce que dit Louis Bodin tous les matins pour, le pauvre, essayer de nous vendre une météo plus sinistre tu meurs)(guess what ? C’est là que j’habite)(avec Chérimari on est à deux doigts de vendre la maison pour déménager à Marseille), pour avoir droit à la pire mousson que cette moitié du pays ait jamais connue.

Pourtant après un printemps qui est définitivement resté dans un autre hémisphère, je plaçais de grands espoirs dans juin. De TRES grands espoirs. Même lui, cette année, est destitué de son titre de « mois habituellement aimé », qui sent bon le mojito-fraise et le barbecue.

S’il y a un truc en revanche, que juin n’oublie jamais de faire, c’est de prendre les devants. Pas sur l’été, non. Mais sur la rentrée. Oui, oui. Parce que juin, en fait, est le cauchemar des parents pour tout un tas de raisons, pas très drôles vous vous en doutez.

En juin, donc, on doit :

  • Remplir moults dossiers pour la rentrée scolaire, accompagnés de formulaires tous plus rébarbatifs les uns que les autres, menaçant de réveiller ma phobie administrative avec leurs dates limites de retour, avant le 13 hein Maman t’oublie pas : fiche d’identité pour l’école, fiche sanitaire avec tous les vaccins à jour, règlement de l’établissement, et le meilleur pour la fin : le tableau financier avec le chèque d’acompte sur la première facture que l’on recevra en octobre (diantre, dans 4 mois !) pour confirmer la réinscription de ton gamin dans l’école/le collège de ton choix. Pour me simplifier la vie, j’ai trouvé la parade : scan en règle des docs d’une année sur l’autre, un coup de blanco pour les modifs et roule ma poule !
  • Penser aux réinscriptions pour les activités extra-scolaires (avec l’asso de danse, je suis en plein dedans), ce qui implique dossiers à mettre à jour, photocopies à faire, listings à compléter, soirées consacrées à expliquer et réexpliquer toujours les mêmes choses aux familles alors que je suis incapable d’effectuer le moindre calcul mental à partir de 18:00, après le boulot, et que je passe certainement pour la présidente d’asso la plus ignare de Mapetiteville quand ma réponse à la question « 3 chèques de 50€ + 10€ d’adhésion, ça fait combien Madame ? » est un piteux « Heu, attendez 2 secondes… ».
  • Prendre les rendez-vous pour les certificats médicaux, pour les dites activités. Maintenant les salles d’attente ne sont plus débordées en septembre, mais en juin. Quitte à prendre la tête à ton médecin pour un bout de papier qu’il sortira en 300 exemplaires, autant le faire dès maintenant, il t’en sera reconnaissant.
  • Organiser les fêtes de fin d’année, qui vont prendre tous nos week-ends (on serait tellement bien à la plage) : gala de danse, kermesse de l’école, c’est encore mieux quand tout ça tombe le même week-end, et que, pauvre de toi, tu t’es portée volontaire pour tenir un stand dans la cour dimanche avec juste quelques heures de sommeil au compteur. Au moins, le soir, tu n’as aucun mal à te vautrer sur ton canapé et à succomber à la facilité via l’appel du couple star du mois : la pizza et sa bière, parce que ce soir, y’a match de l’Euro !
  • Préparer des piques-niques : pour la journée du « vivre ensemble » au collège (le nom savant de la dernière journée des 4èmes, passée à se la couler douce à Saint-Malo, et facturée 10€ sur la facture récapitulative de l’année, pas d’inquiétude, c’est prélevé automatiquement), pour la journée sportive de Timouton, pour les répétitions de danse parce qu’on n’a pas le temps de repasser à la maison, pour le dernier jour et fêter le départ des maîtresses… J’en ai MARRE de préparer des pique-niques !

Heureusement cette année, pas de colo, ce qui veut dire deux trousseaux de moins à prévoir, ouf !

Juin, c’est la répétition générale de septembre, le mois tueur par excellence. Alors que tout ce qu’on veut nous les adultes, en ce moment, c’est penser aux vacances qui approchent (allez encore quelques semaines, courage), prendre l’apéro en terrasse, se mettre en short ou en robettes le week-end… Rendez-nous juin et ses soirées douces, ses pique-niques du dimanche, ses plages pas encore bondées et du soleil, bon sang !

Juillet, tiens-le toi pour dit, tu n’as plutôt pas intérêt à me décevoir…

Laisser un commentaire